Ferrandiere / Maisons-Neuves|

L’IME Jean Bourjade, un établissement important du quartier…

Cet établissement discret, situé 31 rue Richelieu, au cœur du quartier de la Ferrandière est pourtant essentiel pour les jeunes qui y sont accueillis et leur famille. Et il incarne les valeurs d’accueil, de solidarité, d’équité qui sont un marqueur de notre quartier.

Un IME, de quoi s’agit-il ?

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) ont pour mission d’accueillir des enfants et adolescents atteints de déficience intellectuelle, quel que soit le degré de leur déficience ; ils sont spécialisés selon le degré et le type de handicap pris en charge.   L’orientation pour ces enfants handicapés vers un tel établissement est proposé par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Le financement des IME est assuré par la CPAM.

Les famille sont nombreuses à faire une demande d’accueil, à attendre une place… mais celles-ci elles sont pas assez nombreuses pour répondre aux attentes. Se pose aussi la question de la « sortie » de l’IME, l’objectif étant de trouver un établissement pour des adolescents plus âgés. Là aussi les places sont rares et les demandes d’orientation peuvent débuter dès les 12 ans du jeune…

L’IME Jean Bourjade

Cet établissement privé à but non lucratif est ouvert 207 jours par an,  du lundi au vendredi, accueille 41 enfants et adolescents atteints de déficience intellectuelle :

  • 32 jeunes, présentant un retard de développement intellectuel moyen.
  • 9 places sont réservées à des enfants présentant un déficit grave de la communication et divers troubles dont l’autisme.

L’accompagnement proposé a pour objectif de permettre l’épanouissement et le développement de chaque enfant, en tenant compte de ses capacités et en respectant son rythme pour atteindre le plus haut niveau possible d’autonomie.  Ainsi, un projet personnalisé (éducatif, pédagogique, thérapeutique) est élaboré en partenariat avec la famille, l’école, le corps médical. De nombreux supports sont mis en œuvre :   jeux  éducatifs, activités sensorielles, enseignement scolaire, repères et temps quotidiens, temps festifs et sorties (carnaval,  spectacles, sorties neige ou ferme…).

Parmi ces initiatives, il faut souligner les liens privilégiés noués avec la Fondation Rambaud (résidence autonomie) toute proche avec  des rencontres avec les résidents ou encore la mise à disposition régulière de la salle de bibliothèque.

 Une importante équipe pluridisciplinaire accompagne les jeunes au quotidien :

  • un directeur (commun à trois établissements) et un chef de service
  • une assistante polyvalente
  • une cuisinière et des agents d’entretien
  • une équipe thérapeutique : pédopsychiatre, orthophoniste, psychologue (tous les 3 à temps partiel), infirmière
  • une équipe socio-éducative : assistante sociale, éducateurs spécialisés, moniteurs éducatifs, aide médico-psychologiques (AMP), coordonnatrice éducative
  • enfin, 3 enseignants spécialisés sont détachés par l’Education Nationale. 2 classes sont externalisées : l’une en primaire à l’école Antonin Perrin – voisine du quartier- et l’autre, pour les plus grands, au collège Gilbert Dru (Lyon 7).

Un jardin avec des jeux, un petit coin de potager sont également de belles opportunités de prendre l’air, de faire de l’exercice, de jouer et de découvrir la nature.

Les enfants accueillis viennent de Villeurbanne mais aussi de Lyon ou environs. Certains sont accompagnés par leurs parents, d’autres font les trajets en taxis groupés (ceux que l’on voit stationner matin et soir devant l’IME) . L’IME a en effet l’obligation de proposer un moyen de transport.

Un peu d’histoire

En 1923, des industriels lyonnais, soucieux de protéger les plus jeunes sur les plans sanitaires et sociaux pour leur permettre de mener « une vie active et saine », créèrent le  Comité Commun pour l’hygiène de l’enfance. C’est avec leur soutien que des parents et un médecin purent créer un établissement pour enfants handicapés qui ouvrit ses portes le 15 février 1950, cours Damidot, dans un local mis à disposition par la ville. En 1967 l’établissement s’installa 51 rue du 4 août  dans les locaux actuels du centre Léo Lagrange.

En  janvier 2000, l’IME Jean Bourjade s’établit rue Richelieu, dans des locaux appartenant précédemment à la Fondation Rambaud.

Début 2005, le Comité Commun  et l’association Santé Bien Etre (créée en 1982 pour assurer la pérennité  des structures d’accueil des personnes âgées créer en majorité par des congrégations religieuses) se rapprochent et créent l’Union, afin de proposer  des solutions d’accueil variées pour mieux répondre aux besoins des personnes vulnérables.

Enfin, le 31 décembre 2020 (avec un peu de retard lié au contexte sanitaire),  les Assemblées Générales des associations Comité Commun, Santé Bien-Être et Itinova actent définitivement la fusion des trois associations en une seule entité juridique du nom d’Itinova.

Cet important groupe sanitaire, social et médico-social à but non lucratif, rassemble désormais 70 établissements, essentiellement situés dans la partie sud de la France .

A noter que…. le siège social d’Itinova est situé à Villeurbanne, dans les locaux jouxtant l’IME Jean Bourjade.

Et pourquoi le nom de  Jean Bourjade ?

Jean Bourjade naît à Alger en 1883. Brillant sujet, il est licencié à 17 ans et agrégé  de philosophie à 25 ans. Il devient un des grands spécialistes de la psychologie de l’enfant et fonde puis dirige l’école pratique de psychologie et de pédagogie de Lyon qui fut pionnière de la pédagogie en France.

Il rédigea des ouvrages reconnus faisant la synthèse de la connaissance de l’enfant avant 1940.

 

Résistant, il fut arrêté en novembre 1943, emprisonné 48 jours à Montluc  puis libéré faute de preuves. Ne s’étant jamais remis de ce séjour en prison, il meurt à Villeurbanne en 1947.

 

Dernières modifications: 30 mars 2021

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