Récolte aux Feuillantines pour les enfants de la crèche Arlequin

6 à 7 fois par an, le mercredi matin, les « grands » de la crèche Arlequin (établissement de la Croix Rouge), viennent prendre un bain de verdure, s’initier au jardinage, à la découverte des petites bêtes et du cycle des plantes…. tout au bout de la rue Victor-Hugo, dans un petit coin de verdure caché entre les immeubles : le Jardin des Feuillantines.  C’est un rituel que ces grands de 3 ans apprécient. Des moments riches rendus possibles par la mobilisation des jardiniers des Feuillantines, mais aussi grâce à l’enthousiasme des accompagnatrices salariées de la crèche.
Il faut déjà venir à pied depuis la crèche située rue Paul Bert et c’est long avec de petites jambes. Mais une fois la porte du jardin ouverte, c’est la plongée dans la nature.

Les bénévoles – ce mercredi-là Elios, Joëlle, Andrée et Bernard – les attendent, le sourire aux lèvres avec un programme alléchant. Et oui, il s’agit de récolter les pommes de terre plantées en avril.

Incrédulité d’abord car elles ne sont pas visibles. Puis, après quelques coups de grelinette,  oh merveille, ce n’est pas 1, ni 2, ni 3 mais plein de pommes de terre qui apparaissent : des petites, des grosses, des rondes et des tordues et même des jumelles ! Un peu timides au début, les enfants s’enhardissent, ramassent les tubercules et certains aident Elios à retourner la terre, bien plantés sur la grelinette. La récolte est belle !

Et après ? Il s’agit d’enlever les racines (à cet âge, s’accroupir ne leur pose aucun problème) pour obtenir un carré de terre prêt à recevoir de nouvelles plantations.
Puis arrive le moment des semailles. Aujourd’hui, on sème des lentilles. Les petites mains se saisissent des graines et les sèment (ou parfois les versent en tas) sur la terre. Quelques petits coups de râteau pour mieux les répartir et l’un des moments tant attendus arrive : l’arrosage.

Le rituel est bien connu : on prend un arrosoir, on fait la queue à la pompe pendant qu’Elios joue au Shadok et pompe, pompe… l’eau est à plus de 15 m de profondeur.

Ensuite, chacun remplit son arrosoir et se dirige précautionneusement vers les semis. Cela nécessite beaucoup d’attention, car l’eau est précieuse, il ne faut pas la gâcher et il faut éviter de se mouiller les pieds ;  mais les enfants font preuve d’une belle adresse. Les petits arrosoirs font de nombreux allers et retours, la terre s’assombrit et quelques flaques se forment.

Avec tant de soins, tout va pousser bien dru et le pied de tomate – un peu flétri – reprendre de la vigueur (les jardiniers des Feuillantines surveilleront cela de près).

Tout d’un coup, on entend un mot magique : GOÛTER.
Pas de biscuit, de chocolat… mais dégustation de produits du terroir avec des tomates bien rouges, mûries au soleil de la rue Victor-Hugo et cueillies du matin.

Après un bon lavage les mains se tendent pour saisir des quartiers rouges et juteux. C’est un vrai succès et de nouvelles tomates sont découpées et aussitôt avalées. Bien sûr elles ont une peau un peu plus épaisse que celles généralement mangées par les enfants, mais pour la majorité d’entre eux les saveurs semblent primer et faire oublier ce petit inconfort.

A bientôt
Un petit tour aux toilettes – sèches – du jardin (les enfants y sont manifestement habitués) et voilà l’heure de rentrer à la crèche pour retrouver les copains, déjeuner et faire une bonne sieste car la marche à pied, le jardinage et le grand air ça fatigue. On dit au revoir et merci aux jardiniers, on regarde les couleurs encore estivales du jardin, et on repart.

Quant aux jardiniers des Feuillantines, leur journée est éclairée par ces moments partagés et à l’idée que des vocations sont peut être en train de naître ?

Dernières modifications: 18 septembre 2019