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Zoom sur la centrale de Surville 2/2

Après avoir abordé le sujet du réseau de chaleur, un zoom sur l’installation de la centrale de Surville s’impose ! Elle était en effet l’objet de la visite proposée par le conseil de quartier le 7 novembre dernier.

Inaugurée en avril 2019, c’est l’une des pièces maîtresses du réseau de chaleur urbain … et certainement la plus innovante.

Elle s’étend sur un site de 4 ha et a nécessité 18 mois de travaux (45 Millions d’€ dont 17,7 millions d’€ de subvention Ademe), et… fierté, il s’agit de la première chaufferie urbaine de France !

Schéma de la centrale de Surville

Tout d’abord, la biomasse, de quoi s’agit-il ?
C’est tout simple : il s’agit de l’ensemble de la matière végétale utilisée comme combustible pour produire de la chaleur ou de l’électricité. Le bois représente l’essentiel de cette biomasse, sous forme de plaquettes forestières (bois déchiqueté issu de forêts de la région ou d’élagage urbain) mais aussi une part de sous produits de scieries et de l’industrie du bois…, le tout  produit dans un rayon de 90 km. En savoir plus

Et pourquoi est-ce une si bonne source d’énergie ?
La biomasse est une énergie neutre en carbone et 100 % renouvelable : la combustion du bois dégage certes du CO2, mais celui-ci correspond à la quantité de CO2 absorbée par le bois durant la croissance de l’arbre.
La production de chaleur par la biomasse émet 20 fois moins de CO2 que le fuel et 10 fois moins que le gaz.
L’ensemble de la biomasse est acheminée par camion jusqu’à une plateforme de Décines pour y être broyée, calibrée, triée, séchée… Un cahier des charges précis garantit ainsi une qualité du produit et donc un pouvoir énergétique constant pour la chaufferie. Essentiel pour une efficacité maximum.

Et à Surville ?
75 000 tonnes de biomasse sont utilisée par Surville chaque année.
Le circuit est simple : le camion chargé de résidus de bois est pesé à son arrivée à Surville.
Le chargement est vérifié par un technicien : taux d’humidité, gabarit des plaquettes et présence éventuelle d’objets métalliques. Une fois le chargement validé, le camion le déverse dans l’une des fosses de dépotage (il est ensuite pesé à vide pour connaître le tonnage apporté).
Un nouveau tri de la biomasse est réalisé, mécanique cette fois pour rejeter les plaquettes non conformes, sans oublier l’aimant chargé de récupérer les objets métalliques …. Et voici les plaquettes validées dirigées vers le silo de stockage, par une sorte de tapis roulant.
Quant aux déchets, retour à l’envoyeur pour les plaquettes hors gabarit. Et comme rien ne se perd, les déchets métalliques sont orientés vers une filière de recyclage.

Trier pour garantir la qualité

On se sent tout petit

4 jours de chaleur pour la Métropole stockés à Surville ! 
6 000 m3 de biomasse peuvent ainsi être stockés dans un bâtiment (celui qu’on remarque en arrivant : long de 50 m, large de 20 et haut de 19… ) … ce qui représente le volume 2,4 piscines olympiques !

 

La biomasse arrivée par le haut par les tapis roulants, est extraite par le bas, par une sorte de vis sans fin. Celle-ci l’achemine par un convoyeur à bandes jusqu’aux chaudières… soit 22 tonnes/h lors des pics de consommation !
Et nous voici au coeur de la production de chaleur et d’électricité : des chaudières, des tuyauteries, des vannes…

 

 

 

 

 

Il faisait encore chaud le 7 novembre… et les 3 chaudières étaient à l’arrêt ; plus confortable pour suivre les explications. Quelques chiffres : une température de 800 °C et 400 tonnes de sable utilisées chaque année pour maintenir le feu (le sable est en suspension dans un flux gazeux pour faire une combustion en lit fluidisé), 75 000 tonnes de biomasse par an, soit 3 750 tonnes de cendres produites…

Bien entendu, un système de secours/de renfort existe. Ainsi des chaudières gaz sont présentes sur le site pour produire une puissance d’appoint, en fonction de la température extérieure mais aussi des moments de la journée. Le volume qu’elles occupent est très faible, comparativement au système biomasse !
Ainsi, le réseau fonctionne avec :
– l’énergie de récupération de l’usine de Gerland
– les énergies renouvelables de la chaufferie bois de Surville
– et des énergies fossiles, qui tendent à diminuer.

 

En résumé, une visite instructive qui permet d’avoir une meilleure vision du chauffage urbain. Bref, un groupe satisfait et prêt à affronter les frimas !

 

 

Dernières modifications: 21 décembre 2019

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