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Les lingettes dans la poubelle grise, pas dans les toilettes !

Depuis l’annonce du confinement, les ruptures de stock de papier-toilette, pâtes, farine… ont fait la une des media. Mais un autre produit est fortement utilisé : les lingettes jetables. 

En effet,  le respect des gestes barrière, pour limiter la diffusion du COVID-19, entraîne une très importante augmentation de l’utilisation des lingettes jetables  pour le lavage des mains, la toilette des enfants, le nettoyage des téléphones ou poignées de portes…
Déjà en temps normal, en France,  4 foyers sur 10 en utilisent, ce qui représente 233 lingettes chaque seconde dans notre pays !

Les collectivités et gestionnaires des réseaux d’assainissement se sont fait l’écho des désordres engendrés par ces lingettes. Quelques explications en images…

(c) C Gibello – Graie – rue Clément Michut Villeurbanne

(c) C Gibello – Graie – rue Clément Michut Villeurbanne

En effet, trop souvent , ce qui semble n’être qu’un petit bout d’intissé est jeté dans les toilettes après usage. Mais ces lingettes sont composées de fibres qui se fixent sur les micro-déchets, les graisses et s’enroulent entre elles jusqu’à former des masses visqueuses (les fameux fatbergs) qui peuvent boucher tuyauteries et ralentir l’écoulement des eaux usées, d’où accumulation de gaz dans les zones concernées, danger pour le personnel appelé à faire le curage et mauvaises odeurs dans la rue.
Et poursuivant leur parcours – si elles ne sont pas bloquées –  elles endommagent les installations des stations d’épuration en obstruant les grilles ou en bloquant les pales des pompes des stations d’épuration.

Une petite vidéo pour en savoir plus  sur la question des lingettes 

Biodégradables  les lingettes ? Pas vraiment !
La mention « biodégradable » qui apparait parfois sur l’emballage est trompeuse. Un produit biodégradable se décompose dans un environnement favorable et sous l’actions de micro-organismes (bactéries, champignons, algues…), donc de manière naturelle et non néfaste pour l’environnement. Et le temps est une caractéristique importante : par exemple une feuille morte est biodégradable à 100% en quelques semaines mais une canette prendra 300 ans… Et elles ne sont pas compostables non plus comme l’appellation biodégradable de ces produits pourrait le laisser penser. En effet pour être nettoyantes, détartrantes, démaquillantes…, ces lingettes sont imprégnées de substances chimiques qui sont nocives pour l’environnement.

Alors, pas de lingettes dans les toilettes !

Pour en savoir plus – de façon ludique – sur les enjeux de la gestion de l’eau c’est par là. 

Dernières modifications: 16 avril 2020

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