Ferrandiere / Maisons-Neuves|

Une belle après-midi propice à la découverte du quartier ( 1/3)

Cette année encore, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, le conseil de quartier a proposé une visite du secteur Ferrandière Maisons Neuves. La météo était bienveillante et… 27 personnes ont sillonné le quartier pour en découvrir l’histoire, des anecdotes et rencontrer certains de ses acteurs.

Rendez-vous au local du CQ, place des Maisons Neuves et nous voilà partis.

Arrêt au carrefour avec l’avenue FélixFaure pour avoir quelques explications sur la création de la place, l’architecture des « maisons neuves » qui sont encore présentes et au pied desquelles on passe trop souvent sans lever le nez sur leurs façades dont certaines ont été joliment rénovées ou vont l’être prochainement.

 

La Ferrandière, pourquoi ?
Autrefois, le niveau des eaux était plus élevé, le Rhône mal canalisé et notre quartier ressemblait un peu à un marais. Comment tirer parti d’un tel environnement ?  Y travailler le chanvre pour le transformer en cordages utilisés par la Marine. Il fallait tout d’abord rouir le chanvre, c’est à dire le laisser tremper dans l’eau pour qu’il commence à se décomposer, puis procéder au décorticage du chanvre en gardant uniquement le cœur ligneux de la tige de chanvre à l’air d’un fer. C’est là qu’intervenaient les ferrandiers.  Il est probable que notre quartier tire son nom de cette activité.

Avenue Saint Exupéry, « la rue la plus arménienne de Villeurbanne »
Avant de rencontrer le propriétaire de Sebastia, un arrêt  pour évoquer la « motte », désormais peu
visible et accessible puisque dans une résidence clôturée. Il ne s’agit pas d’un tumulus funéraire mais plus probablement des ruines de la tour d’un château fort, recouvertes depuis de nombreux siècles, mais révélées par un bulldozer il y a quelques dizaines d’années.

Et nous voici au 45 avenue Saint Exupéry pour échanger avec M Arakel Torossian, propriétaire de Sebastia, magasin arménien implanté dans le quartier depuis près de 20 ans. Un point de rendez-vous pour de nombreux habitants du quartier mais aussi de plus loin ; la diaspora arménienne est importante sur Villeurbanne et les environs, très soudée et particulièrement meurtrie depuis le nouveau conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. L’émotion et l’inquiétude étaient palpables alors qu’il nous racontait l’exode de ses grands parents arrivés en France en 1917, leur intégration puis le retour plein d’espoir en Arménie pour finalement venir refaire sa vie en France.

34 rue Richelieu
Après ces échanges nous avons rejoint la rue Richelieu pour faire une halte devant les traces d’un ancien monument du quartier : l’église du Coeur Immaculé de Marie, démolie en 2016.
Cette église faisait partie du domaine du château de la Ferrandière, vendu par lots après la Révolution.
La congrégation des Dames du Sacré Coeur y installe un couvent, un établissement d’enseignement ainsi qu’un pensionnat de jeunes filles. L’église est consacrée en 1842 par l’évêque de Grenoble… Villeurbanne était alors rattaché au Dauphiné. Mais les religieuses sont expulsées de ces lieux en 1907 suite aux lois sur les congrégations. L’église est rouverte en 1925, plusieurs congrégations s’y succèdent. Le diocèse de Lyon envisage de vendre ce foncier, mais la ville de Villeurbanne et les habitants se mobilisent pour maintenir la mémoire des lieux. Ainsi, en 2016, 17 logements sociaux et un centre d’hébergement et de réinsertion sociale de 70 places (géré par l’association Alynéa) voient le jour. Le mur d’enceinte a été maintenu sur une hauteur de 4 m, ainsi que la trace de la nef, le dallage en mosaïques a été reconstitué dans un patio, et le fronton de la porte principale a été préservé.

 

La suite de la balade découverte … bientôt 

Et merci à Jocelyne Laplace pour les photos prises au fil de cette balade dans le quartier !

Dernières modifications: 27 septembre 2022

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