Ferrandiere / Maisons-Neuves|

Balade du patrimoine à Ferrandière Maisons Neuves

Samedi 18 septembre après-midi, le soleil était au rendez-vous pour la visite  organisée par le conseil de quartier dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.

Après un temps de présentation, nous avons suivi le parcours préparé par Marie-Noëlle Bert.

La traversée de la ZAC des Maisons Neuves a permis de rappeler le projet initial, retardé et modifié suite à la découverte d’ Alytes accoucheurs, ces crapauds protégés dont les mâles portent les oeufs sur leur dos. Ainsi des mares ont été créées, comme un passage souterrain  pour leur permettre de vivre et se reproduire au milieu d’environ 400 logements diversifiés. A noter  l’ouverture de la crèche Jean-Jacques Rousseau (établissement municipal en délégation de service public), bienvenue dans ce quartier en pleine expansion,  ainsi que le fameux Village Vertical, coopérative d’habitants qui a vu le jour en 2013.

Un détour par l’avenue Saint-Exupéry pour admirer les rénovations des logements de part et d’autre de la chaussée ainsi que la poussée des arbres qui désormais dispensent une ombre appréciée en été.

La Ferrandière, pourquoi ?

Nous avons ensuite fait une halte à l’angle de la rue Richelieu pour revenir sur le nom du quartier, qui provient probablement du travail du chanvre. En effet,  la Rize  était autrefois une rivière importante, réputée pour la pureté de son eau. Cette qualité était  particulièrement recherchée pour diverses activités dont celle des ferrandiers. Ces ouvriers brisaient  la partie ligneuse du chanvre sur un fer mouillé,  le  ferraient, puis on le rouissait (macérer) pour faire éclater les tiges.

Nous reviendrons prochainement sur l’histoire de domaine de la Ferrandière

Une halte au niveau du 36 rue Richelieu pour souligner les traces de l’ancienne église du Coeur Immaculé de Marie (détruite en 2016) et présenter le projet réalisé par Est Métropole Habitat :

  • un Centre  d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) qui accueille 70 personnes (familles et personnes isolées  accueillies pour une durée moyenne de 18 mois à 2 ans). Ce centre est géré par l’association Alynéa.
  • un bâtiment de 17 logements sociaux.

Parmi les autres points d’arrêt, bien entendu un temps devant l’ex terrain de la SCMR où le PUP Aynard Lafontaine, s’élève rapidement avec  147 logements, un socle d’activités, des bureaux… L’inquiétude s’exprime concernant la circulation, le stationnement, les écoles….

Avenue Marc Sangnier nous avons évoqué la famille Lafont (vous savez, les fameux bleus de travail) qui a laissé  des traces importantes dans le quartier avec la présence de la Villa Lafont (inscrite au titre des Monuments Historiques) qu’on aperçoit derrière le mur de clôture. Mais cette famille a également  légué un terrain à la ville destiné au bien être des jeunes enfants : le Jardin des Tout Petits. Quant au Jardin de la Roseraie (qui sera prochainement rénové) il faisait également partie du domaine Lafont.

Passage rue du 4 septembre 1797, devant le square Bataillon Carmagnole Liberté, ainsi baptisé en 1982 en l’honneur des 2 détachements de résistants (FTP et MOI – Francs Tireurs et Partisans de la Main d’Oeuvre Immigrée) qui ont participé à l’insurrection de Villeurbanne en août 1944.

Rue Dolard, nous nous sommes arrêtés devant l’ancienne école de la Cité,  première école de Villeurbanne (11 200 habitants à l’époque) construite  en 1879 dans le cadre du programme du maire Jean-Marie Dedieu. Il s’agissait d’une école de garçons, d’une école de filles et d’une salle « d’asile » (garderie des petits).  Ceci avant les lois de Jules Ferry (1881 – 1882) qui ont rendu l’enseignement gratuit obligatoire de 6 à 13 ans. Villeurbanne était en avance ! Cette école a été agrandie en 1909 avec 4 classes supplémentaires, puis  transformée en Nouveau Musée en 1982 – devenu Institut d’Art Contemporain.

De retour vers la rue Lafontaine, nous avons longé l’école Jean Jaurès… une belle occasion pour revenir sur la transformation du quartier avec  l’irruption de l’industrie comme moteur de l’urbanisation,  les projets de la famille Gillet, la création des sociétés d’HLM et finalement l’impulsion de la mairie de Villeurbanne pour construire l’ensemble de la Ferrandière.

C’est ainsi que 700 logements ont vu le jour dans notre quartier au début des années 1950, accompagnés de commerces, de services publics dont le groupe scolaire Jean Jaurès.

L’occasion d’évoquer avec les participants la création prochaine d’un groupe scolaire temporaire (4 ans minimum)  à la place du terrain de sport jouxtant le centre social, afin de  répondre au besoin de classes  liés à la construction de nombreux immeubles.

Puis direction le parc Jakob Hugentobler, l’ESAT Gallieni et nous voici rue Jean Jaurès.

Un arrêt au n° 40 pour attirer l’attention sur  le fronton de l’ancien pensionnat de l’Hormat  (« A L’HORMAT », « LAISSEX DIRE ET FAICTES BIEN »). Fermé en 1968, il a laissé la place au collège Jean Jaurès, à une résidence pour personnes âgées et à un immeuble au rez-de-chaussée duquel on trouve la crèche… L’Hormat.

Encore une curiosité rue Victor-Hugo avec  le bâtiment de l’ancienne gendarmerie (on peut encore apercevoir les lettres sur la façade) ; une fois les gendarmes partis, une école de 2 classes occupa le bâtiment jusqu’au début des années 1980. Depuis, une halte garderie a pris la relève.

Bref, une jolie balade qui a permis d’échanger et de découvrir  quelques curiosités de notre quartier, que nous croisons sans les voir.

 

 

Dernières modifications: 23 septembre 2021

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